Les Editions ARTNICE présentent des textes gravés à la main dans la langue originale de l' auteur.
 
 
ESSENTIAL COLLECTION
 
VERGILIVS
"Aeneis VI"
avec cinq gravures originales de CAPAN
 
 
 
I DETAILS DE LA VERSION DU LIVRET
  II AGRANDISSEMENTS ET DESCRIPTIONS DES ELEMENTS DU LIVRET
  III TRANSCRIPTION ET TRADUCTION DU TEXTE & IMPRESSION
 
   
  I - DETAILS DE LA VERSION DU LIVRET:
   
           
Livret avec cinq gravures originales sur papier dans un coffret noir: 250 €
           
           
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Coffret noir
Couverture
Double page de texte gravée sur plexiglass
 
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Gravure
Gravure
Gravure
Gravure
Gravure
             
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Page recto verso avec texte traduit et impression
 
               
               
   
  II - AGRANDISSEMENTS ET DESCRIPTIONS DES ELEMENTS DU LIVRET:
   
     
Boite cartonée ph neutre
Couverture papier ph neutre
 
Entoilé synthétique noir
 
Gauffrages sur papier dorés à la feuille
Gauffrage doré à la feuille
 
40x30cm
38x28cm
 
 

Double page sur papier ph neutre
Gravure sur plexiglass
Texte écrit dans la langue originale de l' auteur (Latin)
38x56cm
 
 
Papier ph neutre
Papier ph neutre
Papier ph neutre
 
Gravure originale sur plexiglass
Gravure originale sur plexiglass
Gravure originale sur plexiglass
 
pointe sèche
pointe sèche
pointe sèche
 
signée et numérotée (5 ex)
signée et numérotée (5 ex)
signée et numérotée (5 ex)
 
38x28cm
38x28cm
38x28cm
 
   
   
Papier ph neutre
Papier ph neutre
   
Gravure originale sur plexiglass
Gravure originale sur plexiglass
   
pointe sèche
pointe sèche
   
signée et numérotée (5 ex)
signée et numérotée (5 ex)
   
38x28cm
38x28cm
   
       
     

 
Papier (recto)
Papier (verso)
Texte en Latin, Français et Anglais
Impression de François Birembaux
38x28cm
38x28cm
 
     
   
  III - TRANSCRIPTION ET TRADUCTION DU TEXTE & IMPRESSION:
   
     
Texte en Latin (langue originale):
 
"Aeneis"
Liber Sextvs
     

735 Quin et supremo cum lumine uita reliquit, non tamen omne malum miseris nec funditus omnes corporeae excedunt pestes, penitusque necesse est multa diu concreta modis inolescere miris. Ergo exercentur poenis, ueterumque malorum supplicia expendunt: aliae panduntur inanes suspensae ad uentos; aliis sub gurgite uasto infectum eluitur scelus, aut exuritur igni; quisque suos patimur Manes; exinde per amplum mittimur Elysium, et pauci laeta arua tenemus; 745 donec longa dies, perfecto temporis orbe, concretam exemit labem, purumque relinquit aetherium sensum atque aurai simplicis ignem. Has omnes, ubi mille rotam uoluere per annos, Lethaeum ad fluuium deus euocat agmine magno, 750 scilicet immemores supera ut conuexa reuisant, rursus et incipiant in corpora uelle reuerti.'

 
     
     
     
     
Texte en Français (traduction):
"L' Enéide"
Livre VI
   

Bien plus, lorsque, au jour suprême, la vie les a abandonnées, tout mal cependant et les souillures du corps ne quittent pas absolument ces malheureuses : inévitablement, beaucoup de concrétions depuis longtemps s'y sont implantées en profondeur de manière étonnante. Dès lors elles sont soumises à des peines, et expient dans des supplices leurs anciens méfaits : certaines sont étendues dans le vide, suspendues et exposées aux vents; d'autres lavent dans un vaste gouffre ou brûlent dans le feu la souillure de leur crime. (Chacun de nous subissons nos mânes. Envoyés ensuite dans l'ample Élysée, nous sommes quelques-uns à occuper ces champs heureux), jusqu'à ce qu'une longue période, une fois achevé le cycle du temps, ait réduit à rien l'infecte concrétion, et laisse enfin purifiés l'esprit éthéré et le feu du souffle sans mélange. Lorsque durant mille ans toutes ces âmes ont tourné la roue du temps, un dieu appelle leur immense troupe près du fleuve Léthé, pour que, sans se souvenir du passé, elles revisitent à nouveau les sphères supérieures, et commencent à vouloir se réincarner."

 
   
   
   
   
Texte en Anglais (traduction):  
 
"Aeneid"
 
Book VI
   
 
Why, when life leaves them at the final hour, still all of the evil, all the plagues of the flesh, alas, have not completely vanished, and many things, long hardened deep within, must of necessity be ingrained, in strange ways. So they are scourged by torments, and pay the price for former sins: some are hung, stretched out, to the hollow winds, the taint of wickedness is cleansed for others in vast gulfs, or burned away with fire: each spirit suffers its own: then we are sent through wide Elysium, and we few stay in the joyous fields, for a length of days, till the cycle of time, complete, removes the hardened stain, and leaves pure ethereal thought, and the brightness of natural air. All these others the god calls in a great crowd to the river Lethe, after they have turned the wheel for a thousand years, so that, truly forgetting, they can revisit the vault above, and begin with a desire to return to the flesh.’
 
   
   
   
   
Impression:

Je me détache de Virgile et vous livre intimement des impressions narcissiques en vertu d’une interprétation digressive.
C’est assez étrange de se représenter l’enfer sur le modèle de l’Odyssée. Dans ce cas précis, la conscience de la souffrance dans laquelle nous serions amenés à éprouver toute l’intensité ne me mène qu’à l’anéantissement. Pour y échapper lâchement, l’expiation me semble vaine. Elle agit à la façon d’incantations.
A la lecture, tout est sombre alentour. J’entends le mal comme nous ressentirions un coup violent mêlé à des insultes dégradantes. Lire ces lignes est une errance douloureuse parce que trop conscient de leurs significations sans pour autant adhérer à la pensée fantasmatique voire mythologique du bas-monde.
L’âme, condamnée à « payer » pour être « sauvée », ne rencontre que le mal et nécessairement la tragédie de tous les hommes pris dans l’engrenage infernal de pénitences ou de sentences ostentatoires. Découvrir ce chant, c’est saisir que quelque chose s’interpose entre la vie et moi. Je n’arriverai jamais à me libérer de cette angoisse aliénante qui me concerne moi uniquement, et qui viendra éternellement (« ici et là-bas », « ailleurs », « au delà ou en-deçà ») s’interposer entre la vie et moi. Nul répit !
En définitive, ma vision déformée de l’enfer me renvoie à rien de plus que la ferme conviction que la souillure de mes crimes intérieurs ne me laisse aucune chance de salut. Aussi, la force de Virgile ne m’émeut-elle pas comme un être faible ou comme l’idiot de l’espèce humaine. Son talent est de me confronter - plus encore - aux images sublimes et terribles des crimes. Je connais déjà tellement le cruel.
L’enfer me frappera ouvertement en sachant m’atteindre sans espoir de rédemption. Et vous ?

 
Mars 2010
   

 

 

 

 
 
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